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SI LA DÉMOCRATIE EST SI GÉNIALE, POURQUOI A-T-ON DES RÉSULTATS SI MINABLES ? partie I – YAM INVEST

SI LA DÉMOCRATIE EST SI GÉNIALE, POURQUOI A-T-ON DES RÉSULTATS SI MINABLES ? partie I

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SI LE SYSTÈME EST TELLEMENT EXCEPTIONNEL, POURQUOI N’A-T-ON TOUJOURS QU’UNE FOIRE D’EMPOIGNE ?

Initialement publié le 22 octobre 2023

VOTRE SYSTÈME DÉMOCRATIQUE NE FAIT QU’ENFLAMMER LES ÉLECTEURS

C’est encore un marronnier. La question qui revient tous les quatre ans, à chaque fois que vous devez vous faire (ré)élire, pour ensuite l’oublier juste après.

Nous sommes le dimanche 22 octobre 2023. Il est 11 h 30. Cet article est mis en ligne alors que les bureaux de vote vont bientôt fermer. Je ne connais pas les résultats et j’habite au bout du monde depuis plus de 10 ans.

LE TAUX DE PARTICIPATION EST UN PROBLÈME MAJEUR

LES FAITS. Petit rappel chiffré du taux de participation (qui s’arrête en 2015, car il provient d’un tableau de mes anciens articles non publié). Les bandes bleues représentent l’augmentation totale du nombre d’électeurs avec la graduation de droite. La ligne rouge présente, avec la graduation de gauche, l’historique de la participation totale des électeurs qui diminue de 80% en 1919 à 65% environ en 1967. En 1971, les femmes ont pu voter sur le plan fédéral. Elles augmentent le nombre d’électeurs fortement et logiquement. Mais la participation globale diminue.

Bon de se le rappeler, si l’on considère que donner le droit de vote aux personnes n’ayant pas encore atteint l’âge de 18 ans pourrait augmenter globalement le taux de participation.

On remarque qu’une tendance à la baisse générale, historique et systématique, a réduit le taux de participation sous la barre des 50% depuis plusieurs décennies. Donc le « meilleur système au monde », la démocratie, intéresse moins de la moitié de la population ayant le droit de vote. À part un rappel tous les 4 ans, ce problème n’intéresse personne et n’est donc pas près d’être résolu.

LA FIN D’UNE HISTOIRE

De très nombreuses études ont été faites, sérieuses et détaillées sur la limite de la démocratie. Je pense à Beyond Democracy de Frank KARSTEN et Karel BECKMAN en 2012. Cette publication liste 13 mythes et propose plusieurs réflexions et options intéressantes. Depuis 2012, on aurait eu plusieurs occasions d’en parler dans le cadre de la démocratie suisse.

Ça n’a pas été le cas. La raison est connue. La solution imposée par la « majorité » sans autre option pour la « minorité » que de s’y soumettre est trop agréable et confortable. Le réel danger se trouve dans la très faible marge entre une SOLUTION NOIRE ou BLANCHE, qu’illustre l’image du centre ci-dessous.

OÙ SONT LES VÉRITABLES SOLUTIONS ?

La solution imposée, « sur le fil », par une majorité, ne tient souvent à rien. La persistance d’une double occurrence d’un taux de participation inférieur à 50% avec une majorité très proche de 50% non seulement remet en cause le SYSTÈME ÉLECTORAL et les DÉCISIONS PRISES mais peut amener à une perte de solidarité et de confiance. Cela ne semble absolument pas émouvoir les Autorités.

La différence entre les 51% des voix qui imposent leur point de vue aux 49% qui les subissent, devient de plus en plus ridicule et fragile. Les sujets concernés auraient se passer d’une solution unique (lire : issue d’un dogme et d’une dictature de la majorité).

L’arrogance de la majorité — souvent virtuelle (j’en parle ici) et de son pouvoir en mode « the winner takes all », nous fait croire que la différence est importante. Vos relayeurs d’informations et vos journaux ne parlent que du pourcentage situé à l’intérieur du cercle des votants qui est historiquement minoritaire et bientôt sans réelle valeur.

Trop souvent, vous êtes élu par défaut, plus par opposition, pour contrer votre adversaire que pour vos propres qualités. Le choix dérape définitivement lorsque par essence le système n’est plus que conflictuel. Lorsque à l’extrême, vous êtes ou n’êtes pas élu par une décision autocratique que ne renierait pas une dictature ou une république bananière.

L’important n’est plus de savoir si un candidat ou un parti va gagner des sièges par rapport à un autre parti, ni de savoir qui sera le prochain élu au Conseil Fédéral.

N’est-ce pas Monsieur Francis Matthey ? (j’en parle ici)

*( Rien n’est plus actuel et vrai car au moment où je réécris cet article, Madame Viola Amherd, Présidente sortante de notre Confédération à donné sa démission (lire: …ce que vous voulez mais les temps deviennent durs pour les politiciens et les journalistes qui nous transmettent l’information).

Le tableau de M. Martin GRANGJEAN montre la répartition des partis du CONSEIL NATIONAL entre 1919 et 2015. cc www.martingrandjean.ch

L’ÉVOLUTION DE LA RÉPARTITION DES PARTIS DANS LE TEMPS…

Le tableau pourrait nous faire croire à une certaine stabilité. Il faut se méfier des tableaux trop parfaits, des solutions toutes faites. En réalité, la vraie forme de ces représentations n’est jamais abordée.

On est très fier de présenter le modèle démocratique suisse à l’étranger comme exemplaire. L’est-il vraiment ? Comment ce fameux système traite-t-il les gens qui ne se retrouvent pas dans ses propositions et ses options ? Mal. Très mal.

Nous avons tous vécu le Covid-19 et son traitement par un confinement qu’on a vite su, au pire inopérant, au mieux abusif.

…versus L’INTÉRÊT PORTÉ PAR LE CORPS ÉLECTORAL

Que se passe-t-il si l’on superpose les deux tableaux et qu’on tient compte de la ligne rouge indiquant le taux de participation ?

La nouvelle lecture nous annonce l’arrivée d’un problème majeur, sinon d’un drame certain. Il nous montre qu’aucun parti, à l’intérieur du système, ne modifie sa position globalement. Pilotée ainsi, la politique, telle un vol en escadrille suivant aveuglément son leader, qu’elle soit dirigée par une coalition ou une autre, à toutes les chances de s’écraser contre un mur.

En réalité, ce qui se passe à l’intérieur du corps électoral ayant voté est beaucoup moins important que ce qui se passe dans la partie rouge à croix blanche brisée.

LE SYNDROME GALILÉE

Mais qui sont ces personnes représentées dans la partie ornée du drapeau suisse ? Ce sont les personnes ayant le droit de vote, mais qui ne l’utilise pas. Depuis bientôt 45 ans, ces personnes représentent, dans la très forte majorité des élections, plus de 50% des électeurs. Ils sont la RÉELLE MAJORITÉ. Qu’ils ne s’expriment pas depuis plusieurs dizaines d’années n’a pas motivé les Autorités à vraiment remettre en question leur façon d’envisager leur système et leurs prises de position.

Le danger, c’est un syndrome « Galilée » des électeurs. Pour rappel, Galilée était seul, condamné en 1633, sans autres possibilités que de subir le dictât du pouvoir. Il faut se rappeler que, quelque 359 ans plus tard, en 1992, son point de vue a été revu et reconnu. Certains de nous sommes dans la position de Galilée, et nous sommes de plus en plus nombreux.

PARTIE II dans l’article suivant