NOTRE HYPOTHÈSE ÉTONNANTE

Les tensions ont atteint des niveaux inconnus dans les rapports humains. Et si la pandémie n’était qu’un test de « Milgram » – grandeur nature – qui permette l’analyse du niveau d’obéissance – du genre humain – à l’Autorité. Quels sont les véritables éléments qui poussent cette humanité à obéir et à maintenir cette obéissance ?

On sait que l’obéissance est un comportement inhérent à la vie en société qui passe par l’abandon du sens de la responsabilité personnelle. On cède au mode de faire imposé par l’Autorité. L’anxiété et l’ignorance sont les raisons majeures de se soumettre à cette obéissance.

L’expérience initiale en 1963 de Milgram avait déjà permis de constater un pourcentage d’obéissance totale et aveugle qui pouvait atteindre jusqu’à 65 % des sujets à une Autorité.

Dans cette célèbre expérience, une Autorité ordonnait aux participants d’administrer à un autre participant ce qu’ils croyaient être des décharges électriques dangereuses. Ces résultats suggèrent que les gens sont très influencés par l’autorité et très obéissants.

JUSQU’OÙ VA L’OBÉISSANCE ?

Milgram voit dans le conformisme le principal moteur de l’obéissance. Cela donne l’impression au sujet de faire partie du groupe. Ce que Milgram découvre, c’est que peu importe les Autorités en elles-mêmes et les directives imposées, l’individu reste soumis.

Milgram pense que le plus dangereux est l’obéissance aveugle.

L’OBÉISSANCE EST-ELLE INDISPENSABLE ?

L’homme est par nature un être à la fois social (grégaire) et autonome (individualiste). Prenons, en exemple, un repas entre amis un soir lorsqu’il faut choisir un restaurant.

L’homme cède une partie de son autonomie, de ses responsabilités et de ses volontés propres (le choix du restaurant, de l’heure, du menu) pour faire partie du groupe qui se retrouve pour manger.

L’obéissance (les choix communs) avec le comportement du groupe (le conformisme) est supportable lorsque le pouvoir (les choix finaux) de l’Autorité n’entrent pas en conflit trop important avec les choix ou l’anxiété personnelle (nourriture végane, sans gluten, halal ou kasher). Lorsque l’individu qui obéit ressent trop de dissensions avec sa propre vision, la tension qu’il ressent, s’il ne peut souvent ni la diminuer, ni l’éviter, est le signe de son malaise et le début de sa désapprobation à un ordre de l’Autorité.

C’est généralement aussi le début de la désobéissance.

LES AUTORITÉS AUGMENTENT LEUR POUVOIR

Lorsque l’Autorité persiste à imposer par son pouvoir coercitif ses propres choix, où, malgré les subterfuges, l’individu ne peut plus réduire suffisamment la tension induite par ses désaccords, il se désolidarise du groupe. Après avoir essayé l’abstentionnisme sans succès, il désobéit purement et simplement.

Pendant très longtemps, les humains – se sont laissé diriger par leurs Autorités de façon très étrange et très docile. En fait, peut-être que cette conduite n’est ni étrange, ni inconnue. Elle était – historiquement – assez souple pour être tolérable pour un groupe assez compact.

LES CONTRAINTES ATTEIGNENT DES PROPORTIONS JAMAIS VUES

À force de ne nous présenter qu’un choix unique, (lire : dual) limitant fortement notre manière de vivre, le système binaire de notre Autorité et ses choix a perdu toute sa pertinence. Si on ne vous offre qu’une solution pizza, qu’elle soit napolitaine ou 4 saisons, ne vous fera pas mieux la supporter si vous n’aimez ni le fromage, ou êtes allergique au gluten.

Une très grande partie des humains ne suit déjà plus les choix grégaires (car trop souvent noirs ou blancs), imposés par leurs Autorités. (sexualité, religions) et ne participent plus jamais qu’en spectateurs au mieux, en abstentionnistes, le plus souvent, au système.

Probablement, devrions-nous nous poser la question pour laquelle les Autorités n’ont pas respecté dans leurs décisions les valeurs humaines en général et pourquoi les humains ont néanmoins obéi aveuglément.

L’AUTORITÉ ET SES GROUPES DE TORTIONNAIRES

Les Autorités n’ont jamais appris le bon usage du pouvoir. Leurs décisions dont ils doivent imposer l’exécution – quelle qu’elle soit – de plus en plus par la force, aux minorités récalcitrantes est un échec notoire.

En est la preuve, ce système (qu’on appelle démocratique) faussement majoritaire qui ne laisse aucune chance aux solutions qui ne rencontrent pas une majorité. Ce qui est grave, très grave, est que cette solution, si elle est un jour majoritaire, sera de la même manière imposée à l’ensemble des citoyens. Ce qui rend d’autant plus difficile son acceptation.

Infliger est facile. Comprendre et tolérer l’est beaucoup moins. Nous faisons tous partie – à différents niveaux – de ce système. Sinon pourquoi l’aurions-nous cautionné en votant pour l’achat d’avions militaires en Suisse ou le renvoi d’infirmières ou de pompiers en France pendant la pandémie ? Nous sommes complices de ce système.

RÉSULTAT DU TEST MILGRAM – PANDÉMIE : MÉDIOCRE

Que les humains du monde entier soient musulmans, drogués, noirs, nazis, vaccinés, riches ou habitants d’un pays au bout du monde, l’ostracisme – cette forme d’exclusion sociale de certains groupes en particulier – est partout présent. Le manque de tolérance pour celui qui ne rentre pas dans les valeurs générales – fondées sur la peur et l’ignorance – et sa mise à mort, remplace la liberté de vivre sa différence. Ceci n’est pas digne de l’humanité.

APRÈS LE TEST, VIENT LE TEMPS DU CORRIGÉ

Les humains du monde entier ne peuvent plus se laisser imposer des décisions iniques et universelles à l’aveugle.

Les systèmes actuels de prises de décisions ne permettent plus d’agréger qu’une infime minorité des humains. Pour une autre partie d’entre eux, rien ni personne ne les fera revenir se confiner dans ce système. Ces humains se sentent de moins en moins participants et de plus en plus punis. Le système a dépassé leurs niveaux de tolérance. Ce sera le sujet d’un prochain article.

Les humains du monde entier doivent pouvoir revoir leurs choix et, sans remettre en cause les systèmes en place, obtenir des tickets de sortie pour ceux qui le souhaitent. Ils ne peuvent plus se soumettre aveuglément aux choix pris par un système dual dicté par le monopole de sa seule majorité.

Les humains ont de la chance et une opportunité unique dans l’histoire s’offre à eux.

CONSTAT : L’HUMANITÉ A LES MOYENS DE FAIRE BEAUCOUP MIEUX.

L’humanité peut remplacer l’ostracisme par une nouvelle relation sociétale, le modèle grégaire des moutons par celui des étourneaux.

J E S S E L vous y invite.